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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., конец 1794 г.
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    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1798 г.
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    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 13 июля 1793 г.
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    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    6. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 ноября 1797 г.
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    7. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1791 г.
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    8. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 20 ноября 1795 г.
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    9. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 января 1797 г.
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    10. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    11. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 29 октября 1791 г.
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    Примерный текст на первых найденных страницах

    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    Часть текста: de tout ce que Votre Excellence faites pour moi, je ne trouve point d'expression équivalente à vos bontés, si elle le peut être à mon sentiment. Il y a quinze jours que j'ai reçu une bonne pacotille de livres, une caisse remplie de tout ce qui me peut être nécessaire, pour me vêtir de la tête aux pieds, et à présent encore de l'argent! Mais pensez donc que j'ai touché mille roubles à mon arrivée à Irkoutsk. Si j'ajoute à cela que vous avez bien voulu satisfaire à mes impudentes demandes de livres, croyez-vous donc qu'il soit tout à fait impossible de me faire rougir? Je vous assure (faut-il vous le jurer?) que je ne manque de rien; et le commerce de Kiachta une fois en train, nous serons encore bien plus à l'aise. Depuis que j'ai quitté ma maison, j'ai souvent versé des larmes de dépit, de douleur, de rage; ah, combien de motifs et de causes! Celles qui coulent de mes yeux au moment que je vous écris vous en dirai-je le principe? Non, toutes pleines du sentiment qui les fait couler, qu'elles se versent sur votre cœur généreux! Vous le sentirez: elles partent du fond du mien. Mes petits enfants ont été transportés à la vue des petits almanachs que Votre Excellence a daigné leur envoyer. Je ne [les] fais point écrire eux-mêmes leurs remerciments. Si je conduis leur plume, ce sera quelque chose d'apprêté, et l'esprit du maître se verra dans l'écriture de l'enfant; s'ils écrivent tout seuls, leurs expressions ainsi que leurs sensations...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., конец 1794 г.
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    Часть текста: rarement avec les fortes gelées. Hier le thermomètre était à 0, et cette variation est plus pénible à supporter qu'un froid continu, mais modéré. Quand il n'est qu'à 20 degrés, nous le supportons assez bien, mais en augmentant il devient désagréable. La mort des deux négociants russes, que Votre Excellence avait bien voulu m'annoncer dans votre dernière lettre, est vraiment une perte. Osérow était, je crois, le seul ou presque le seul parmi les négociants russes, qui faisait le commerce étranger en grand et qui avait une maison en Suède. Ses héritiers ne le continueront certainement pas. Si son fils avait vécu, cela serait différent. La chasse de l'écureuil a été très peu abondante cet automne; cela l'a fait hausser de prix. Ilimsk, qui autrefois en livrait près de 30 000, n'en a pas livré cette fois pas même 5000. On le vend ici 110 roubles le mille, et le prix est de 106 à Irkoutsk. Ce sont des spéculateurs qui l'achètent ici si cher; les plus modérés le payent...
    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1798 г.
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    Часть текста: non interrompues, de lui porter encore le tribut d’un cœur sensible, une larme. Mais le sort en avait ordonné autrement. Sans entrer dans aucun détail fastidieux des causes qui ont empêché mon départ d’ici jusqu’à présent, l’une d’elles était que mon père a pris subitement la résolution de faire un partage légal des biens qu’il n’avait pas distribué à ses enfants, et quoique je n’y devais point avoir part, je comptais qu’on me donnerait quelques assurances pour le capital que ma défunte amie avait déposé entre les mains de mon père et qui doit me revenir de droit. Je me mords les doigts de ce que je ne suis pas encore en chemin, d’autant plus que je voulais vous faire mes excuses en personne, vous demander pardon; car je sens très bien que la lettre que j’ai écrite au sujet de mon frère a pu indisposer Votre Excellence. Pardonnez-le moi, je vous le demande en grâce; c’est mon amitié pour lui qui en est cause, et je n’ai cédé qu’à des instances, à des instances mille fois répétées. A Dieu ne plaise, que je prie Votre Excellence de se compromettre pour moi, pour un homme entaché, et dont la tache est apparemment bien plus grande que je ne l’aurais imaginé, par-cequ’elle peut rejaillir sur des innocents. Je finis la larme à l’œil, car il n’est pas donné à l’écriture d’être aussi énergique que la parole, qu’un geste, et la parole la mieux cadencée, l’expression la plus forte est encore loin de ce que...
    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 13 июля 1793 г.
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    Часть текста: favorable que nous a été le commencement de cette année, aussi peu l'est-elle à présent, et l'occasion d'écrire à Votre Excellence, quoique vivement désirée, ne se présente qu'aujourd'hui. Ainsi depuis le 9 Avril, jour du départ de ma dernière lettre, ce n'est qu'aujourd'hui, que je puis satisfaire mon cœur et payer à la reconnaissance le tribut accoutumé. Quoique mon début sentira la rouille, je dirai pourtant suivant l'antique formule de nos ayeux: je vis, Dieu en soit loué. Mais ce qui est bien plus important, je me porte assez bien. Je désire que Votre Excellence puissiez dire mieux qu'assez bien, dire: je me porte parfaitement bien. Notre temps se passe entre les occupations accoutumées et les distractions de la belle saison (sauf les moustiques) parmi lesquelles se mêle de temps en temps une certaine crainte, inséparable d'une situation précaire, qui, pour me servir de l'expression d'un poète latin, nous suit en croupe. Nous avons eu un Mai tout à fait beau, quant à la promenade, mais désespérant pour des campagnards: il gelait la nuit, et à midi il y avait jusqu'à 20 degrés de chaud, de sorte que cela produisit une sécheresse étonnante. Le mois de Juin ayant mis fin aux gelées, elles furent remplacées pas des chaleurs étouffantes. Le...
    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    Часть текста: dans un gouffre d'autant plus affreux qu'il me menaçait d'une extinction du sentiment, je me trouve tout d'un coup surnageant sur l'abîme et capable encore d'approcher de l'idole commun à tous les individus du [genre] humain, du bonheur, que chacun revêt des formes, que son imagination se plaît à parer de fleurs ou entourer de poignards ou de breuvages mortels. Capable de bonheur? Oui, monsieur, je le suis. Avec d'autant moins d'ambition que, plus avide de gloire, avec une âme accoutumée à ne s'émouvoir qu' à l'approche des objets qui n'effarouchent pas le sentiment, inconnu à l'univers, avec des êtres qui me sont chers, je puis vivre content. Oui, vivre; oui, je vivrai encore, et je ne végéterai pas. Un changement si subit dans mon être, une nouvelle vie; pour ainsi dire, du bonheur, et à qui le dois-je? Uniquement à Votre Excellence. Vous vous êtes plu à accabler de bienfaits un homme dont tout le mérite n'a...
    6. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 ноября 1797 г.
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    Часть текста: pas encore eu le temps de m’orienter que j’étais déjà dans leurs bras. C’étaient mes enfants qui venaient me voir après sept ans d’absence. Dieu, Être suprême, être consolateur (oui, ce fut en ce moment la prière de mon esprit exalté, ce fut le sentiment de mon âme fortement électrisée), reçois les actions de grâce d’un cœur qui t’aimes sans te craindre, d’une âme qui se sent être une émanation de ta substance inconnue, et si la prière d’un être périssable peut parvenir jusqu’à ton trône où tu t’assis dans toute la plénitude de ton sublime, de ton indéfinissable énergie, – bénis la main qui m’a soutenue dans l’infortune, qui a ôté à mon malheur tout ce qu’il peut avoir d’âpre, à la détresse tout ce qu’elle a de corrosif. Oui, c’est alors que je sentis toute l’étendue de vos bienfaits, je sentais que je n’étais plus en Sibérie. Au bout d’une visite de quinze jours, mes enfants partirent pour Kiew, et je pris cette occasion pour aller à Kalouga; je...
    7. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1791 г.
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    Часть текста: auraient pu facilement apporter, ces moyens auraient été plus que suffisants. Il y a ici une école publique, et à mon grand étonnement j'y ai trouvé des maîtres assez bien instruits pour l'endroit; surtout un jeune homme qui aurait pu faire beaucoup de progrès, s'il y avait quelqu'un pour le conduire et s'il avait des moyens pour nourrir son esprit par la lecture. L'un et l'autre ne lui manqueraient pas, mais lui manquent absolument par des circonstances particulières. Il y a ici un séminaire, où l'on enseigne ce que l'on enseigne ordinairement dans ces écoles. Je ne sais si les écoliers entendent le latin, mais je le sais fort bien qu'ils chantent des cantiques latins. Ce sont les sujets dont on fait ici des prêtres et des diacres. Il y a par dessus une école de garnison; on y enseigne comme autre part à lire, à écrire et l'arithmétique. Ces écoliers deviennent soldats et parviennent ordinairement à être anciens sergents de compagnies, service qui demande la science des chiffres et le savoir de lire et écrire. En outre quelques personnes infortunées exercent chez des particuliers le métier de gouverneur d'enfants. Les écoles publiques sont sur le...
    8. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 20 ноября 1795 г.
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    Часть текста: savez, ce qui joue les maîtres dans ces contrées sauvages serait autre part le rebut de la société. On s'attaque à moi, on commence par vouloir m'humilier. Devineriez-vous la cause? On me croit riche de 40 milles; si j'étais seul, j'aurais été presque impassible. Nous espérons que le gouverneur, étant un homme de bien, voudra avoir quelques bontés pour nous. Mais un mot de la part de Votre Excellence suffirait pour nous ramener dans notre premier état. О vous, par qui nous existons, nous retirez-vous votre main protectrice? Le seul départ de mr. Pile a changé les opinions d'ici à notre égard. Cet été s'est passé chez moi presque dans l'inaction. Différentes circonstances ont effectué que je n'ai point bougé de ma place; quelques courses dans les bois avec mon fils pour cueillir des herbes ont été la seule occupation qui peut se compter pour travail. Cet enfant semble avoir beaucoup de goût pour l'Histoire Naturelle en général et particulièrement pour la Zoologie et la Botanique. La Minéralogie n'est pas ce qu'il affectionne. Peu instruit moi-même et dénué du secours des livres propres pour cet effet, l'instruction que je puis lui donner n'est guère suffisante. Aussi notre étude botanique se borne presque à la seule inspection des fleurs. N'ayant point de lecture nouvelle, ma seule ressource est à présent la gazette littéraire allemande que Votre Excellence a bien...
    9. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 января 1797 г.
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    Часть текста: d’infortune est restée à Ilimsk; j’y retourne dans quelques jours avec des traîneaux pour partir en droiture. J’ai l’honneur d’être avec la plus parfaite reconnaissance et le respect le plus profond, Monsieur, de Votre Excellence le très humble et obéissant serviteur. Alexandre Radischeff. Le 26 Janvier 1797. Irkoutsk. J’ai reçu encore à Ilimsk 500 roubles de la part de Votre Excellence, comme j’ai eu l’honneur de le marquer dans ma précédente. Recevez-en encore mes très humbles actions de grâce. J’ai trouvé à Irkoutsk deux de mes lettres pour Votre Excellence; je ne les envoie pas, dans l’espérance de vous voir. Le 3 Février. Je pars demain sans faute, après avoir été comblé des bontés du gouverneur. Je crains que le dégel ne me retienne en route; mais rien ne pourra me retenir de me procurer la satisfaction de voir Votre Excellence. Comme l’ordre de Sa Majesté est que j’aille demeurer sur mes terres, suivant mon choix, j’ai choisi la campagne à cent verstes de Moscou que mon père m’a donné en partage, et je crois que je dois passer par cette ville. Перевод Милостивый государь. Я возвращаюсь в Россию, 1 чтобы поселиться у себя в деревне. Не знаю, кому я обязан этим. Но всякое благо, приходящее ко мне, я склонен приписывать тому, кто осыпает меня милостями в течение уже многих лет. Вернувшись к себе, я надеюсь, что получу возможность броситься к вашим ногам и прижать вас к сердцу. Ах, дайте мне такие слова, которые могли бы выразить всё, что я чувствую в эту минуту, и всю глубину моей признательности. Жду сего часа с...
    10. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    Часть текста: que vous vous portez bien, et que votre santé n'a pas été altérée par la mort de votre sœur, surtout par la douleur de l'avoir vu mourir. Je connais votre cœur sensible, et ce qu'il vous en aura coûté. Vous raisonnez fort bien, quand vous dites qu'il faut se faire une raison sur ces choses-là; mais quand celui qui nous quitte, et pour toujours, nous tenait de bien près, vous l'avez senti, malgré tous les efforts que l'on fait pour se posséder, malgré l'empire que la raison veut exercer sur nos affections, nous sentons, malgré le pouvoir qu'elle voudrait s'arroger en s'affublant de tous les motifs possibles, nous sentons, hélas, que nous sommes des hommes. Et pourquoi ne pas rendre un tribut légitime de larmes quand nous sentons que notre cœur est oppressé; pourquoi vouloir devenir insensible? Loin de moi cette fermeté de roche, cette stupeur de l'âme, pour ainsi dire, qui en dénaturant la faculté de cœur la plus admirable, si elle n'est pas la plus admirée, veut y enraciner l'impassibilité. Celui qui n'a jamais senti une larme humecter le bord de sa paupière, est près d'être atroce, il est dur. (Voilà par parenthèse, ce que l'on peut dire des personnes qui n'aiment pas les tragédies). Je me représente comment, assis auprès du lit de la douleur, vous cherchiez à consoler et celle qui se sentait mourir pour alléger ses souffrances, et ceux qui restaient après elle et la larme du cœur s'ouvrait un passage dans vos yeux, je vous révère, monsieur, non...