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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 ноября 1797 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 21 сентября 1797 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 ноября 1797 г.
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    Часть текста: ноября 1797 г. А. Р. Воронцову (Из Немцова) Monsieur. Etant un soir assis avec mes enfants autour d’une table à thé, je vis entrer chez moi deux hommes d’une encolure militaire. J’ai cru d’abord que c’étaient des houssards, qui m’honorent bien souvent de leur visite; mais personne n’était venu pour les annoncer. Pensez, quelle fut ma surprise et ma joie! Je n’avais pas encore eu le temps de m’orienter que j’étais déjà dans leurs bras. C’étaient mes enfants qui venaient me voir après sept ans d’absence. Dieu, Être suprême, être consolateur (oui, ce fut en ce moment la prière de mon esprit exalté, ce fut le sentiment de mon âme fortement électrisée), reçois les actions de grâce d’un cœur qui t’aimes sans te craindre, d’une âme qui se sent être une émanation de ta substance inconnue, et si la prière d’un être périssable peut parvenir jusqu’à ton trône où tu t’assis dans toute la plénitude de ton sublime, de ton indéfinissable énergie, – bénis la main qui m’a soutenue dans l’infortune, qui a ôté à mon malheur tout ce qu’il peut avoir d’âpre, à la détresse tout ce qu’elle a de corrosif. Oui, c’est alors que je sentis toute l’étendue de vos bienfaits, je sentais que je n’étais plus en Sibérie. Au bout d’une visite de quinze jours, mes enfants partirent pour Kiew, et je pris cette occasion pour aller à Kalouga; je couchais deux nuits chez Janoff, et je suis revenu chez moi. A Kalouga j’ai trouvé des parents que je ne connaissais pas;...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 21 сентября 1797 г.
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    Часть текста: mon âme, me voilà à présent, comme jadis Phœbus sortant tout rayonnant du sein d’Amphitrite, moi tout joyeux, sortant tout au plus du bain, la tête encore mouillée, je prends la plume pour remercier Votre Excellence de votre lettre du 2 Septembre que je viens de recevoir ce 20 du même mois. Convenez que l’homme est un être bien comique, bien ridicule, bien drôle; pleurant le matin, riant le soir, sans changer de situation, quelquefois sans changer de place, enfoncé dans un fauteuil en bonnet et en pantouffles. Oui, je me suis trouvé tel que je me dépeins-là, ayant pleuré le matin et ri le soir comme un fou, et je n’ai pourtant plus ri, c’est à dire de gaîté de cœur, depuis Tobolsk, depuis ma séparation d’avec ma bonne amie, quoique j’aie toutes les raisons du monde d’être plus gai par la bonté de notre gracieux Empereur. Votre Excellence veut savoir ce que je fais, et si j’ai des voisins. Des voisins les poches pleines; mais je n’ai vu personne. Mr. Narichkin, Алексей Васильевич, avec sa famille. Il est malade; il est à 8 verstes; puis... je ne veux pas charger mon...