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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 16 июля 1791 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    Часть текста: me causent toujours de les recevoir, il l'est d'autant plus grand que vous vous portez bien, et que votre santé n'a pas été altérée par la mort de votre sœur, surtout par la douleur de l'avoir vu mourir. Je connais votre cœur sensible, et ce qu'il vous en aura coûté. Vous raisonnez fort bien, quand vous dites qu'il faut se faire une raison sur ces choses-là; mais quand celui qui nous quitte, et pour toujours, nous tenait de bien près, vous l'avez senti, malgré tous les efforts que l'on fait pour se posséder, malgré l'empire que la raison veut exercer sur nos affections, nous sentons, malgré le pouvoir qu'elle voudrait s'arroger en s'affublant de tous les motifs possibles, nous sentons, hélas, que nous sommes des hommes. Et pourquoi ne pas rendre un tribut légitime de larmes quand nous sentons que notre cœur est oppressé; pourquoi vouloir devenir insensible? Loin de moi cette fermeté de roche, cette stupeur de l'âme, pour ainsi dire, qui en dénaturant la faculté de cœur la plus admirable, si elle n'est pas la plus admirée, veut y enraciner l'impassibilité. Celui qui n'a jamais senti une larme humecter le bord de sa paupière, est près d'être atroce, il est dur. (Voilà par parenthèse, ce que l'on peut dire des personnes qui n'aiment pas les tragédies). Je me représente comment, assis auprès du lit de la douleur, vous cherchiez à consoler et celle qui se sentait mourir pour alléger ses souffrances, et ceux qui restaient après elle et la larme du cœur s'ouvrait un passage dans vos yeux, je vous révère, monsieur, non seulement comme mon bienfaiteur, mais d'un sentiment plus grand, comme un homme qui me fait aimer la vie; mais toutes les fois que je vous ai vu payer...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 16 июля 1791 г.
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    Часть текста: 1791 г. А. Р. Воронцову Monsieur. Enfin après bien de retards, après bien de vœux inutilement formés pour partir, nous sommes enfin équipés totalement, et demain nous nous mettons à la voile. Je ne détaillerai pas à Votre Excellence les causes peu valables qui ont fait que nous nous mettons en route trois semaines plus tard que je ne l'avais annoncé à Votre Excellence dans ma dernière. Elles sont futiles; mais nous ne sommes point partis. Mon séjour dans cette ville n'a pas été aussi agréable qu'il pourrait paraître. Depuis que je suis ici, j'ai essuyé différentes attaques de maladie, ma sœur de même, et mes enfants n'en ont pas été exempts. Plusieurs de mes domestiques ont aussi été malades. Enfin, depuis que je suis ici, la maison n'a point cessé d'être sans malades. Je ne m'en étonne pas du tout. Le changement de climat, de nourriture, de boisson, de la manière de vivre, de la manière d'exister, si on peut le dire, et surtout le chagrin, sont capables non seulement d'entamer un tempérament de fer, mais de le changer en totalité. Je m'étonne comment ma frêle substance a pu résister sans succomber aux attaques multipliées qu'elle a subies. L'excès du mal en a été certainement le remède. C'est quand je sentais tout le poignant de la douleur, c'est quand l'espoir voulait m'échapper et que le désespoir à la face...