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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 20 января 1792 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., июнь 1794 г.
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    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 20 января 1792 г.
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    Часть текста: nous n'avons eu aucune nouvelle de Russie; si j'y ajoute les quinze jours qu'elles nous ont manquées avant notre départ, cela faira environ sept semaines. Point de lettre de Votre Excellence, point de lettre de mes enfants, point de mon père... Si on se sent encore quelque attachement à la vie, vous l'avouerez qu'un pareil état est bien pénible. Ma sœur n'en a non plus point de nouvelles de sa mère, ni de sa sœur, ni de son frère. M-me Rgéwsky ne lui a point écrit depuis plus de deux mois. Serions nous oubliés tout à fait? Non, je ne saurais me le persuader. Non, mais c'est l'éloignement de lieu, les hommes, et... que sais-je encore quoi. De même qu'au physique plus le mouvement s'éloigne du centre, où gît son principe, plus il devient faible; de même, plus les hommes s'éloignent du centre de l'état, moins ils sentent l'énergie qui les meut. En certains cas, ils perdent jusqu'à la sensibilité, je ne dois point me plaindre de mon état, je me le suis attiré moi-même; aussi personne ne m'entend gémir sur mon sort. Concentré dans moi-même, ma douleur, renfermée dans mon âme, ne rend qu'un écho sourd qui ne retentit point au dehors, que de temps en temps, et souvent par surabondance de sensation pénible (vous en êtes quelquefois le témoin) et toujours comme malgré moi. Votre indulgence m'excusera; votre sensibilité y porte souvent un remède salutaire. Le commencement de mon séjour ici est très pénible. Ma sœur est malade depuis 15 jours, et garde le lit. Mes enfants l'ont été tour à tour, quoique légèrement, et moi qui toujours eut la tête faible, je prends tous...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., июнь 1794 г.
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    Часть текста: une pensée, qu'il se ferait presque un crime d'avoir. Nous menions ici une vie assez tranquille, et nous la passions aussi agréablement que notre situation malheureuse peut le comporter. Mon âme était calme et mon esprit pouvait encore s'appliquer à la recherche des vérités; je me sens tout autre depuis quelque temps. Toute occupation m'ennuie, je ne puis me défendre d'une tristesse involontaire. Point de vos nouvelles. Dieu veuille que la cause ne soit point une maladie! Mon père m'écrit qu'il est devenu aveugle; mes enfants sont à Pétersbourg, seuls, livrés à eux-mêmes au sortir de l'enfance. L'affreuse vérité qu'un célèbre poète a exprimé dans un vers, se présente à mon esprit dans toute son étendue: Ah, [que] nos jours derniers sont rarement sereins. Cependant je tâche de me dissiper; je parcours les montagnes des environs, j'examine leur structure, et je m'efforce d'acquérir quelques connaissances minéralogiques. Malgré cela, le chagrin, suivant l'expression d'un poète latin, nous suit en croupe. Mais passons à d'autres objets. Si j'avais été élevé dans la croyance superstitieuse de l'ancienne théologie, ou si le hazard aurait voulu que je crusse l'univers peuplé d'une infinité d'êtres invisibles qui président au cours des choses et qui se plaisent à diriger les actions des hommes, j'aurais dû croire que...
    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    Часть текста: j'ai reçu deux des siennes, qui quoique écrites à quinze jours l'une de l'autre, sont parvenues presque en même temps, puisque la dernière en date est venue par le courrier. Outre le plaisir qu'elles me causent toujours de les recevoir, il l'est d'autant plus grand que vous vous portez bien, et que votre santé n'a pas été altérée par la mort de votre sœur, surtout par la douleur de l'avoir vu mourir. Je connais votre cœur sensible, et ce qu'il vous en aura coûté. Vous raisonnez fort bien, quand vous dites qu'il faut se faire une raison sur ces choses-là; mais quand celui qui nous quitte, et pour toujours, nous tenait de bien près, vous l'avez senti, malgré tous les efforts que l'on fait pour se posséder, malgré l'empire que la raison veut exercer sur nos affections, nous sentons, malgré le pouvoir qu'elle voudrait s'arroger en s'affublant de tous les motifs possibles, nous sentons, hélas, que nous sommes des hommes. Et pourquoi ne pas rendre un tribut légitime de larmes quand nous sentons que notre cœur est oppressé; pourquoi vouloir devenir insensible? Loin de moi cette fermeté de roche, cette stupeur de...