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    Cлово "MOTIF"


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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 марта 1792 г.
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    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    Часть текста: passager mes lamentations. Il y a deux jours que j'ai été amplement dédommagé de mon attente... Deux lettres de Votre Excellence et une troisième antérieure à bien d'autres que j'ai déjà reçues; probablement c'est celle dont mr. Laxmann était porteur, car à mon départ d'Irkoutsk il n'y était pas encore. Plusieurs lettres de mes enfants. Enfin je ne puis assez me louer des bontés que Votre Excellence me fait éprouver de la part de mr. le gouverneur-général. Me voilà revivifié, et les ressorts de mon âme remontés pour autant que cela peut l'être. Le chagrin est renvoyé au fond du sac, et Dieu merci, ayant recouvré un peu de bonne humeur, je suis plus tranquille, et ma tête est à sa place. Que de grâces n'ai-je point à rendre à Votre Excellence pour les envois qui je viens de recevoir! Non seulement vous me nourrissez, vous m'habillez, vous me donnez dans les livres un passe-temps agréable, mais vous ôtez à mon état tout ce qu'il peut avoir d'horrible. Vous écoutez mes lamentations avec bonté, vous me plaignez et me consolez. Oui, je le dirai: si mon malheur a été de nature à pouvoir endurcir une âme sensible, ce n'est que votre bonté et votre compassion inaltérables qui ont pu rendre un homme, presque aliéné, à lui même, à ses enfants, à ses proches; à présent je puis dire que je vis encore, et je vous assure,...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 марта 1792 г.
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    Часть текста: et même depuis très longtemps, si je mesure la durée et la mets en proportion de mes sensations, et non à la distance des dates. Mais c'est aussi avec la plus vive douleur, que j'ai vu, que vous avez été à la veille de devenir malade dangeureusement. Dieu soit loué, vous en êtes heureusement réchappé! Si on peut raisonnablement supposer que l'être suprême peut se modifier par nos actions; si nos vœux, si nos prières peuvent quelque chose sur l'être infiniment grand; ah, croyez que devant son trône éternel, il ne parvient par de vœux plus ardents que les nôtres pour la conservation de votre santé. Pourriez-vous en douter? Nous ne vivons que par vous, nous ne respirons que par vous et si le bonheur est jamais ou peut être le prix des souffrances, c'est encore vous qui y mettant fin pourriez être la cause du mien. Mes motifs peut-on dire sont interressés mais si les actions les plus sublimes, si la vertu elle-même n'est pas exempte de ce reproche, si la base de toute action est un motif, si tout effet a sa cause, mon désir de vous savoir bien peut-il être blâmable? non, un sentiment de reconnaissance ne peut mériter la censure. Je remercie infiniment Votre Excellence que vous voulez bien satisfaire à mes demandes de...
    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    Часть текста: à Votre Excellence, j'ai reçu deux des siennes, qui quoique écrites à quinze jours l'une de l'autre, sont parvenues presque en même temps, puisque la dernière en date est venue par le courrier. Outre le plaisir qu'elles me causent toujours de les recevoir, il l'est d'autant plus grand que vous vous portez bien, et que votre santé n'a pas été altérée par la mort de votre sœur, surtout par la douleur de l'avoir vu mourir. Je connais votre cœur sensible, et ce qu'il vous en aura coûté. Vous raisonnez fort bien, quand vous dites qu'il faut se faire une raison sur ces choses-là; mais quand celui qui nous quitte, et pour toujours, nous tenait de bien près, vous l'avez senti, malgré tous les efforts que l'on fait pour se posséder, malgré l'empire que la raison veut exercer sur nos affections, nous sentons, malgré le pouvoir qu'elle voudrait s'arroger en s'affublant de tous les motifs possibles, nous sentons, hélas, que nous sommes des hommes. Et pourquoi ne pas rendre un tribut légitime de larmes quand nous sentons que notre cœur est oppressé; pourquoi vouloir devenir insensible? Loin de moi cette fermeté de roche, cette stupeur de l'âme, pour ainsi dire, qui en dénaturant la faculté de cœur la plus admirable, si elle n'est...
    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    Часть текста: 1792 г. А. Р. Воронцову Monsieur. Dans une lettre que je viens le recevoir de Votre Excellence, en réponse d'une des miennes écrites dès mon arrivée à Irkoutsk, vous me dites que vous avez du plaisir à me voir content des livres que vous avez bien voulu m'envoyer; eh comment ne le serai-je pas? Si je ne suis point une borne, une masse informe, une bûche de bois: si la plus faible étincelle de sensibilité peut émouvoir mes organes, non seulement je dois (et je le suis en effet) être satisfait, content au delà de toute expression, mais quand je fais l’énumération de tout ce que Votre Excellence faites pour moi, je ne trouve point d'expression équivalente à vos bontés, si elle le peut être à mon sentiment. Il y a quinze jours que j'ai reçu une bonne pacotille de livres, une caisse remplie de tout ce qui me peut être nécessaire, pour me vêtir de la tête aux pieds, et à présent encore de l'argent! Mais pensez donc que j'ai touché mille roubles à mon arrivée à Irkoutsk. Si j'ajoute à cela que vous avez bien voulu satisfaire à mes impudentes demandes de livres, croyez-vous donc qu'il soit tout à fait impossible de me faire rougir? Je vous assure (faut-il vous le jurer?) que je ne manque de rien; et le commerce de Kiachta une fois en train, nous ...