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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 марта 1792 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 ноября 1794 г.
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    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 марта 1792 г.
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    Часть текста: son trône éternel, il ne parvient par de vœux plus ardents que les nôtres pour la conservation de votre santé. Pourriez-vous en douter? Nous ne vivons que par vous, nous ne respirons que par vous et si le bonheur est jamais ou peut être le prix des souffrances, c'est encore vous qui y mettant fin pourriez être la cause du mien. Mes motifs peut-on dire sont interressés mais si les actions les plus sublimes, si la vertu elle-même n'est pas exempte de ce reproche, si la base de toute action est un motif, si tout effet a sa cause, mon désir de vous savoir bien peut-il être blâmable? non, un sentiment de reconnaissance ne peut mériter la censure. Je remercie infiniment Votre Excellence que vous voulez bien satisfaire à mes demandes de livres; je viens de recevoir la description de Pétersbourg de Georgi. J'aime mieux cet auteur que Hermann, avec sa description de la Russie. Quoique l'une et l'autre ne soient que des compilations, au moins Georgi remplit-il mieux son cadre, et s'il ne se permet point de raisonnement, du moins s'interdit-il le moindre qui puisse être et évite les jugements tronqués, et raconte les choses comme un homme qui n'aurait que des yeux et des oreilles. Mais Hermann reste bien au-dessous de la chose qu'il traite, veut tirer des conséquences, et ses résultats ne sont pas toujours heureux; il voudrait se permettre un raisonnement et il n'ose: on sent le fourbe, et le flatteur se dévoile. Ses mémoires sont souvent faux, du moins pour le temps présent; il a inséré par exemple sur les fabriques et manufactures des listes du Collège de Manufacture. Si je ne craignais d'ennuyer Votre Excellence, je pourrais faire...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 ноября 1794 г.
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    Часть текста: г. А. Р. Воронцову Monsieur. Une occasion tout à fait imprévue et inattendue m'a apporté deux lettres de Votre Excellence. Elles ont été d'autant plus consolantes pour moi que les occasions de les recevoir deviennent plus rares de jour en jour, et comme le gouverneur-général veut tout à fait quitter sa place, je ne sais plus où j'en serai. Je ne prendrai pas sur moi de peindre toute l'étendue de la douloureuse sensation, que j'ai éprouvée à cette nouvelle. Je pourrai vous ennuyer, mais considérez la chose de plus près, et Votre Excellence avouera sans peine, que j'ai tout lieu d'être chagrin. Mes enfants, vivant tous seuls à Pétersbourg, s'ennuient de tout leur cœur. Ils me marquent qu'ils désirent de venir me voir. Mon père craint qu'il en résulte du mal pour moi. C'est le dernier tribut peut-être, que l'attachement enfantin veut payer à la tendresse paternelle; peut-il être imputé à crime, et quand même ce serait déjà l'attachement filial du jeune âge, de l'âge mur, attachement quoiqu'affaibli par des liaisons de différente espèce, mais l'attachement plus raisonné, ...
    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    Часть текста: d'Irkoutsk il n'y était pas encore. Plusieurs lettres de mes enfants. Enfin je ne puis assez me louer des bontés que Votre Excellence me fait éprouver de la part de mr. le gouverneur-général. Me voilà revivifié, et les ressorts de mon âme remontés pour autant que cela peut l'être. Le chagrin est renvoyé au fond du sac, et Dieu merci, ayant recouvré un peu de bonne humeur, je suis plus tranquille, et ma tête est à sa place. Que de grâces n'ai-je point à rendre à Votre Excellence pour les envois qui je viens de recevoir! Non seulement vous me nourrissez, vous m'habillez, vous me donnez dans les livres un passe-temps agréable, mais vous ôtez à mon état tout ce qu'il peut avoir d'horrible. Vous écoutez mes lamentations avec bonté, vous me plaignez et me consolez. Oui, je le dirai: si mon malheur a été de nature à pouvoir endurcir une âme sensible, ce n'est que votre bonté et votre compassion inaltérables qui ont pu rendre un homme, presque aliéné, à lui même, à ses enfants, à ses proches; à présent je puis dire que je vis encore, et je vous assure, que mon existence est passable. Que ne vous dois-je pas pour autant de bienfaits? Ce qui m'attriste c'est que mon âme dans sa reconnaissance ne paraisse rester au dessous de leur...