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    Cлово "PERSUADE"


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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 мая 1791 г.
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    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 июля 1791 г.
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    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1791 г.
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    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    Часть текста: du bonheur, que chacun revêt des formes, que son imagination se plaît à parer de fleurs ou entourer de poignards ou de breuvages mortels. Capable de bonheur? Oui, monsieur, je le suis. Avec d'autant moins d'ambition que, plus avide de gloire, avec une âme accoutumée à ne s'émouvoir qu' à l'approche des objets qui n'effarouchent pas le sentiment, inconnu à l'univers, avec des êtres qui me sont chers, je puis vivre content. Oui, vivre; oui, je vivrai encore, et je ne végéterai pas. Un changement si subit dans mon être, une nouvelle vie; pour ainsi dire, du bonheur, et à qui le dois-je? Uniquement à Votre Excellence. Vous vous êtes plu à accabler de bienfaits un homme dont tout le mérite n'a été que de devenir malheureux par une étourderie impardonnable à son âge. Que vous dirai-je? Quelle reconnaissance attendez-vous? S'il ne faut que vous aimer... vous adorer est encore trop peu... Une larme devant votre portrait que je reçois des mains de ma bonne amie... Sentez-la, monsieur; voilà tout ce que vous pouvez avoir de moi. La dernière lettre que j'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Excellence, n'est point partie, comme je l'apprends, par l'occasion qui y est énoncée, mais par une autre aussi sûre. Je crains, après tout ce que j'ai entendu de ma sœur qu'elle ne vous déplaise. Oh, comme je voudrais être loin...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 мая 1791 г.
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    Часть текста: Monsieur. Depuis deux jours nous avons ici un temps d'été. Le passage du chaud au froid a été très subit. Avant-hier on portait pellisse, hier un surtout était une chose insupportable. La direction des vents semble ici commander au temps froid et chaud. Le vent de Béresow, comme on l'appelle ici, vient toujours chargé d'un froid mortel pour les végétaux; le vent du sud les fait fleurir en été et est toujours accompagné d'un temps serein en hiver; car passant par des continents il ne peut s'imprégner d'humidité et souffle toujours sec. J'avais cru que l'Irtisch se démentirait cette année, comme j'ai eu l'honneur de l'écrire à Votre Excellence, et qu'il ferait faux bond à l'unique pari d'un rouble qu'il y a eu ici sur ia débâcle; mais la nature, constante dans sa marche, sans nous en indiquer le pourquoi, a vérifié encore l'observation, que le dernier terme du départ des glaces de l'Irtisch à Tobolsk ne passe jamais le 23 d'Avril. Son terme ordinaire est du 19 au 23, sauf les exceptions. Cette année-ci, il a commencé à charrier le soir du 21. 5 jours avant ce terme le Tobol avait charrié, et l'eau dans l'Irtisch avait augmenté de 3/4 d'archine. Depuis que les neiges ont commencé de fondre, l'eau de la rivière est extraordinairement bourbeuse et...
    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 июля 1791 г.
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    Часть текста: dans la classe que Sterne appelle des voyageurs par nécessité, l'utilité n'est pas le but de mon voyage, et cette idée ôte tout l'aiguillon que la curiosité aurait pu réveiller en moi. Mais en évitant d'être ennuyeux, je pourrais bien ennyer Votre Excellence; ainsi je fais trêve à mes jérémiades. Quel riche pays par ses productions que cette Sibérie,, quel pays robuste! Il faut encore des siècles; mais une fois peuplée, elle est destinée à jouer un jour un grand rôle dans les annales du monde. Quand une force majeure, quand une cause irrésistible aura imprimé une activité bienfaisante aux peuples engourdis de ces contrées, l'on verra encore les descendants des compagnons de Jermak chercher et s'ouvrir un passage à travers les glaces réputées impénétrables de l'Océan du Nord, et mettant ainsi la Sibérie directement en relation avec l'Europe, tirer l'agriculture immense de ce pays de l'état de langueur où elle se trouve; car, suivant les...
    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1791 г.
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    Часть текста: besoin d'en donner des preuves, Votre Excellence le sait mieux que moi) l'éducation, soit publique, soit privée. Je ne parlerai pas de l'éducation de tout le gouvernement, je n'en suis pas assez au fait, ni de l'éducation de l'homme de la campagne (celle-ci est assez connue); mais de l'éducation que reçoit la jeunesse de Tobolsk. Les moyens sont assez multipliés et avec quelques corrections que des chefs intelligents auraient pu facilement apporter, ces moyens auraient été plus que suffisants. Il y a ici une école publique, et à mon grand étonnement j'y ai trouvé des maîtres assez bien instruits pour l'endroit; surtout un jeune homme qui aurait pu faire beaucoup de progrès, s'il y avait quelqu'un pour le conduire et s'il avait des moyens pour nourrir son esprit par la lecture. L'un et l'autre ne lui manqueraient pas, mais lui manquent absolument par des circonstances particulières. Il y a ici un séminaire, où l'on enseigne ce que l'on enseigne ordinairement dans ces écoles. Je ne sais si les écoliers entendent le latin, mais je le sais fort bien qu'ils chantent des cantiques latins. Ce sont les sujets dont on fait ici des prêtres et des...
    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    Часть текста: il n'y était pas encore. Plusieurs lettres de mes enfants. Enfin je ne puis assez me louer des bontés que Votre Excellence me fait éprouver de la part de mr. le gouverneur-général. Me voilà revivifié, et les ressorts de mon âme remontés pour autant que cela peut l'être. Le chagrin est renvoyé au fond du sac, et Dieu merci, ayant recouvré un peu de bonne humeur, je suis plus tranquille, et ma tête est à sa place. Que de grâces n'ai-je point à rendre à Votre Excellence pour les envois qui je viens de recevoir! Non seulement vous me nourrissez, vous m'habillez, vous me donnez dans les livres un passe-temps agréable, mais vous ôtez à mon état tout ce qu'il peut avoir d'horrible. Vous écoutez mes lamentations avec bonté, vous me plaignez et me consolez. Oui, je le dirai: si mon malheur a été de nature à pouvoir endurcir une âme sensible, ce n'est que votre bonté et votre compassion inaltérables qui ont pu rendre un homme, presque aliéné, à lui même, à ses enfants, à ses...