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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 21 сентября 1797 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., июнь 1794 г.
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    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1798 г.
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    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 23 марта 1798 г.
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    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    6. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., конец 1794 г.
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    7. О человеке, о его смертности и бессмертии. Примечания
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    8. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 21 сентября 1797 г.
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    Часть текста: demande pardon bien sincèrement. Cent fois je me suis dit, pourquoi écrire des hors-d’œuvre, pourquoi lui causer de l’ennui, fut-ce pour un moment; car avouez que ma lettre vous en aura donné. De mon côté j’avoue que je me sens triste. Cependant je rappelle toute ma philosophie et ma réthorique à mon secours; je fais des raisonnements et syllogismes dans toutes les formes; j’en épargne le contenu à Votre Excellence, et après avoir bravement bataillé pour dissiper les nuages qui obscurcissaient mon esprit et mon âme, me voilà à présent, comme jadis Phœbus sortant tout rayonnant du sein d’Amphitrite, moi tout joyeux, sortant tout au plus du bain, la tête encore mouillée, je prends la plume pour remercier Votre Excellence de votre lettre du 2 Septembre que je viens de recevoir ce 20 du même mois. Convenez que l’homme est un être bien comique, bien ridicule, bien drôle; pleurant le matin, riant le soir, sans changer de situation, quelquefois sans changer...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., июнь 1794 г.
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    Часть текста: m'écrit qu'il est devenu aveugle; mes enfants sont à Pétersbourg, seuls, livrés à eux-mêmes au sortir de l'enfance. L'affreuse vérité qu'un célèbre poète a exprimé dans un vers, se présente à mon esprit dans toute son étendue: Ah, [que] nos jours derniers sont rarement sereins. Cependant je tâche de me dissiper; je parcours les montagnes des environs, j'examine leur structure, et je m'efforce d'acquérir quelques connaissances minéralogiques. Malgré cela, le chagrin, suivant l'expression d'un poète latin, nous suit en croupe. Mais passons à d'autres objets. Si j'avais été élevé dans la croyance superstitieuse de l'ancienne théologie, ou si le hazard aurait voulu que je crusse l'univers peuplé d'une infinité d'êtres invisibles qui président au cours des choses et qui se plaisent à diriger les actions des hommes, j'aurais dû croire que quelque divinité complaisante, mais malicieuse en même temps, se plait à exaucer des vœux, peut-être indiscrets, faits dans des temps différents. Dès mon jeune âge j'ai senti une forte passion de faire des voyages éloignés, j'ai eu envie depuis longtemps de connaître la Sibérie. Mon désir s'est accompli, quoique très durement. La lecture des descriptions des grands phénomènes de la nature me transportait toujours. En lisant les relations des voyageurs sur Naples et Sicile, je gravissais avec eux le Vésuve, et l'Etna. Mon cœur se resserait au récit des désastres de la Calabre, mais je désirais en secret de me sentir sur un sol mouvant, et j'ai...
    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 26 ноября 1798 г.
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    Часть текста: au premier de mes souhaits encore une fois dans ma vie, je vous verrais, je verrais encore mon bienfaiteur, j’aurais la douceur de l’embrasser, de lui rendre grâce pour ses bontés non interrompues, de lui porter encore le tribut d’un cœur sensible, une larme. Mais le sort en avait ordonné autrement. Sans entrer dans aucun détail fastidieux des causes qui ont empêché mon départ d’ici jusqu’à présent, l’une d’elles était que mon père a pris subitement la résolution de faire un partage légal des biens qu’il n’avait pas distribué à ses enfants, et quoique je n’y devais point avoir part, je comptais qu’on me donnerait quelques assurances pour le capital que ma défunte amie avait déposé entre les mains de mon père et qui doit me revenir de droit. Je me mords les doigts de ce que je ne suis pas encore en chemin, d’autant plus que je voulais vous faire mes excuses en personne, vous demander pardon; car je sens très bien que la lettre que j’ai écrite au sujet de mon frère a pu indisposer Votre Excellence. Pardonnez-le moi, je vous le demande en grâce; c’est mon amitié pour lui qui en est cause, et je n’ai cédé qu’à des instances, à des instances mille fois répétées. A Dieu ne plaise, que je prie Votre Excellence de se compromettre pour moi, pour un homme entaché, et dont la tache est apparemment bien plus grande que je ne l’aurais imaginé, par-cequ’elle peut rejaillir sur des innocents. Je finis la larme à l’œil, car il n’est pas donné à l’écriture d’être aussi énergique que la parole,...
    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 23 марта 1798 г.
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    Часть текста: tous les endroits; et qu’en avez-vous? Si la simple reconnaissance d’un cœur profondément ému peut vous suffir, oui, mon âme est pleine de sentiment de vos bontés. Le séjour d’ici ne m’est pas trop favorable, et Votre Excellence me pardonnerez, si je n’ai d’abord répondu à vos lettres: le temps s’est fait mauvais, et le printemps trop hâtif produit un très mauvais effet sur moi; ma santé en souffre considérablement. A la première lettre de Votre Excellence j’avais hésité de répondre; je n’ai pas pu tenir à la seconde; dites, si je fais bien ou mal. J’ai trouvé mon père dans un état digne de pitié, et ma mère bien plus à plaindre encore. – Quelle terrible et triste vérité que le célèbre tragique français a énoncé: «Ah, que nos jours derniers sont rarement sereins». – Autant que j’ai eu de satisfaction à les revoir, autant j’ai senti de douleur en voyant leur état déplorable. Votre Excellence me faites des reproches, que je n’ai point répondu à l’article de votre lettre, où [vous] me dites de passer chez vous en revenant à ma campagne. Une fois et pour toujours, je me suis dit, que votre parole sera pour moi un ordre, que j’exécuterai d’autant plus fidèlement cette fois-ci que je satisferai par là mon désir de vous voir encore. – Ici je passe mon temps au milieu de mes plus proches parents, car dans le voisinage il n’y a presque personne d’autres, excepté quelques originaux: Карпов et un sieur ou seigneur Зубов dont Votre...
    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    Часть текста: que son imagination se plaît à parer de fleurs ou entourer de poignards ou de breuvages mortels. Capable de bonheur? Oui, monsieur, je le suis. Avec d'autant moins d'ambition que, plus avide de gloire, avec une âme accoutumée à ne s'émouvoir qu' à l'approche des objets qui n'effarouchent pas le sentiment, inconnu à l'univers, avec des êtres qui me sont chers, je puis vivre content. Oui, vivre; oui, je vivrai encore, et je ne végéterai pas. Un changement si subit dans mon être, une nouvelle vie; pour ainsi dire, du bonheur, et à qui le dois-je? Uniquement à Votre Excellence. Vous vous êtes plu à accabler de bienfaits un homme dont tout le mérite n'a été que de devenir malheureux par une étourderie impardonnable à son âge. Que vous dirai-je? Quelle reconnaissance attendez-vous? S'il ne faut que vous aimer... vous adorer est encore trop peu... Une larme devant votre portrait que je reçois des mains de ma bonne amie... Sentez-la, monsieur; voilà tout ce que vous pouvez avoir de moi. La dernière lettre que j'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Excellence, n'est point partie, comme je l'apprends, par l'occasion qui y est énoncée, mais par une autre aussi sûre....
    6. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., конец 1794 г.
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    Часть текста: que Votre Excellence avait bien voulu m'annoncer dans votre dernière lettre, est vraiment une perte. Osérow était, je crois, le seul ou presque le seul parmi les négociants russes, qui faisait le commerce étranger en grand et qui avait une maison en Suède. Ses héritiers ne le continueront certainement pas. Si son fils avait vécu, cela serait différent. La chasse de l'écureuil a été très peu abondante cet automne; cela l'a fait hausser de prix. Ilimsk, qui autrefois en livrait près de 30 000, n'en a pas livré cette fois pas même 5000. On le vend ici 110 roubles le mille, et le prix est de 106 à Irkoutsk. Ce sont des spéculateurs qui l'achètent ici si cher; les plus modérés le payent 100 roubles le mille. Quand je suis arrivé ici, on le vendait à 75 et 80 r. le mille; mais les chasses de l'année 1791 avaient été abondantes. Je me confirme de plus en plus dans l'idée que le commerce de Kiachta ne fait hausser le prix de certaines marchandises qu'occasionnellement, et cela pourrait aussi venir à l'appui du paradoxe que j'ai avancé dans une de mes lettres à Votre Excellence au sujet du commerce avec les Chinois. J'en avais promis l'explication, et il y a plus de six mois que ma lettre est déjà écrite; mais comme elle a excédé de beaucoup les bornes d'une lettre ordinaire, j'ai cru ne devoir pas vous incommoder par un tas de détails et de minuties et qui, pourtant souvent peut-être à faux, ne pourraient...
    7. О человеке, о его смертности и бессмертии. Примечания
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    Часть текста: справедливом, в виду того, что трудность темы трактата, обилие охваченных в нем вопросов, обилие использованной литературы, наконец, довольно значительный объем самой работы говорят в пользу того, что она не могла быть написана очень быстро. Однако можно быть уверенным, что весь текст трактата написан Радищевым в Сибири, в Илимске, т. е. в период между январем 1792 г. и концом 1796 г. Если бы последние части трактата писались уже в России, то скорей всего изменение положения Радищева как-нибудь отразилось бы в их тексте. Между тем мы видим обратное: именно в последней, четвертой части («книге») находится известное место о героях свободной мысли и их судьбе: «Иоган Гус издыхает во пламени, Галилей влечется в темницу, друг ваш в Илимск заточается» («друг ваш» – сам Радищев); это не могло быть написано после отъезда Радищева из Илимска. Сын Радищева, Павел Александрович, также сообщает, что «трактат о бессмертии души» написан в Илимске (В. П. Семенников. Радищев. 1923, стр. 236). Так же следует понимать и указание другого сына Радищева, Николая Александровича, о том, что «рассуждение о человеке, о смертности его и бессмертии души» Радищев написал, когда был в «заточении» (по смыслу контекста. – Русская Старина, XI, 1872, стр. 580). Исходя из вышеприведенных материалов, следует...
    8. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    Часть текста: j'ai reçu une bonne pacotille de livres, une caisse remplie de tout ce qui me peut être nécessaire, pour me vêtir de la tête aux pieds, et à présent encore de l'argent! Mais pensez donc que j'ai touché mille roubles à mon arrivée à Irkoutsk. Si j'ajoute à cela que vous avez bien voulu satisfaire à mes impudentes demandes de livres, croyez-vous donc qu'il soit tout à fait impossible de me faire rougir? Je vous assure (faut-il vous le jurer?) que je ne manque de rien; et le commerce de Kiachta une fois en train, nous serons encore bien plus à l'aise. Depuis que j'ai quitté ma maison, j'ai souvent versé des larmes de dépit, de douleur, de rage; ah, combien de motifs et de causes! Celles qui coulent de mes yeux au moment que je vous écris vous en dirai-je le principe? Non, toutes pleines du sentiment qui les fait couler, qu'elles se versent sur votre cœur généreux! Vous le sentirez: elles partent du fond du mien. Mes petits enfants ont été transportés à la vue des petits almanachs que Votre Excellence a daigné leur envoyer. Je ne [les] fais point écrire eux-mêmes leurs remerciments. Si je conduis leur plume, ce sera quelque chose d'apprêté, et l'esprit du maître se verra dans l'écriture de l'enfant; s'ils écrivent tout seuls, leurs expressions ainsi que leurs sensations seront faibles et embrouillés; dans les deux cas ce n'est que de l'ennui, qu'ils pourraient vous apporter. Un jour ils connaîtront celui qui a sauvé leur père du désespoir; leur cœur le leur fera connaître. A présent ils n'en connaissent que le nom; ils sauront alors tout ce qu'ils lui doivent. A mes occupations ordinaires s'est jointe une...