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    Григорьев С.Т. (grigoryev-s-t.lit-info.ru)
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 14 сентября 1792 г.
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    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 23 августа 1791 г.
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    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., конец 1794 г.
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    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    6. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 марта 1792 г.
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    7. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    8. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    1. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 8 марта 1791 г.
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    Часть текста: pour ainsi dire, de douleur semble se dilater et se rouvrir à la joie; mon esprit inactif paraît pouvoir encore reprendre un peu de vigueur. Ma bonne amie, ma sœur, est arrivée ici le 2 de ce mois avec mes deux petits enfants, accompagnés de mon frère. Il était donc dit, qu'emmené par un concours de circonstances inexplicables presque à moi-même jusqu'au bord du précipice, que dis-je au bord, abimé dans un gouffre d'autant plus affreux qu'il me menaçait d'une extinction du sentiment, je me trouve tout d'un coup surnageant sur l'abîme et capable encore d'approcher de l'idole commun à tous les individus du [genre] humain, du bonheur, que chacun revêt des formes, que son imagination se plaît à parer de fleurs ou entourer de poignards ou de breuvages mortels. Capable de bonheur? Oui, monsieur, je le suis. Avec d'autant moins d'ambition que, plus avide de gloire, avec une âme accoutumée à ne s'émouvoir qu' à l'approche des objets qui n'effarouchent pas le sentiment, inconnu à l'univers, avec des êtres qui me sont chers, je puis vivre content. Oui, vivre; oui, je vivrai encore, et je ne végéterai pas. Un changement si subit dans mon être, une nouvelle vie; pour ainsi dire, du bonheur, et à qui le dois-je? Uniquement à Votre Excellence. Vous vous êtes plu à accabler de bienfaits un homme dont tout le mérite n'a été que de devenir malheureux par une étourderie impardonnable à son âge. Que vous dirai-je? Quelle ...
    2. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 14 сентября 1792 г.
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    Часть текста: accordé pour risquer d'en être privé. Notre été a été très court et médiocrement chaud. Il avait fini à la mi-Août. Aujourd'hui il a neigé. Le climat est assez ingrat. On fait ici rarement, peut-être tous les 4 ou 5 ans, des récoltes des semences des légumes, excepté choux et navets. Les semences que Votre Excellence m'a envoyé ont toutes réussies. Mais peu d'entre elles pourront se renouveller. Les haricots sont péris de la moitié pendant la fleuraison. Pas un pois de mûr. Du reste nous avons eu ici autant de légumes pour l'usage que l'on peut le désirer. La pratique est la meilleure leçon; nous vivrons dans l'espérance de réussir mieux. Un de ces derniers jours, nous avons eu ici une représentation, tout à fait en miniature, de la bourse ou plutôt du quai de débarquement de la douane de Pétersbourg....
    3. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 23 августа 1791 г.
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    Часть текста: A voir la régularité de leur dessin, on dirait, que c'est l'homme, le compas à la main, qui mutile la nature, quand il lui prend fantaisie de l'imiter. Mais l'immensité du plan fait bientôt évanouir cette idée. Les rives de l'Irtiche sont assez peuplées, ainsi que celles des' autres rivières de la Sibérie; peuplées s'entend à la Sibérie: excepté les bords des rivières, peuplés par les émigrants volontaires, et le grand chemin qui traverse le pays, peuplé forcément, tout est vide. On traverse souvent des forêts, où la main destructrice de l'homme n'a point pénétré. Et pourquoi notre âme s'attriste-t-elle en voyant un pays échappé à la dévastation de l'homme! Tant l'homme est l'ami de l'homme, que pour vivre avec ses semblables il embrassera plutôt la vie inquiète d'un brigand, que la vie profondément tranquille d'un solitaire. L'agriculture de ce pays est vaste, mais je ne dirais pas qu'elle soit dans un état florissant. Hormis les années de disette, la terre produit bien, mais le sol est assez ingrat. On connaît très peu les engrais, mais les champs en auraient bien besoin. L'immensité du terrain fait que l'on se passe d'amélioration et qu'on cultive toujours une terre vierge. Les pâturages, dans le district surtout connu sous le nom de Barabe, sont immenses, mais les habitants de ce pays ne pourront jamais élever un grand nombre de bestiaux. Une maladie, qui revient habituellement...
    4. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., конец 1794 г.
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    Часть текста: était d'autant plus sensible qu'il y avait du vent, – ce qui arrive rarement avec les fortes gelées. Hier le thermomètre était à 0, et cette variation est plus pénible à supporter qu'un froid continu, mais modéré. Quand il n'est qu'à 20 degrés, nous le supportons assez bien, mais en augmentant il devient désagréable. La mort des deux négociants russes, que Votre Excellence avait bien voulu m'annoncer dans votre dernière lettre, est vraiment une perte. Osérow était, je crois, le seul ou presque le seul parmi les négociants russes, qui faisait le commerce étranger en grand et qui avait une maison en Suède. Ses héritiers ne le continueront certainement pas. Si son fils avait vécu, cela serait différent. La chasse de l'écureuil a été très peu abondante cet automne; cela l'a fait hausser de prix. Ilimsk, qui autrefois en livrait près de 30 000, n'en a pas livré cette fois pas même 5000. On le vend ici 110 roubles le mille, et le prix est de 106 à Irkoutsk. Ce sont des spéculateurs qui l'achètent ici si cher; les plus modérés le payent 100 roubles le mille. Quand je suis arrivé ici, on le vendait à 75 et 80 r. le mille; mais les chasses de l'année 1791 avaient été abondantes. Je me confirme de plus en plus dans l'idée que le commerce de Kiachta ne fait...
    5. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 17 февраля 1792 г.
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    Часть текста: de Votre Excellence, en réponse d'une des miennes écrites dès mon arrivée à Irkoutsk, vous me dites que vous avez du plaisir à me voir content des livres que vous avez bien voulu m'envoyer; eh comment ne le serai-je pas? Si je ne suis point une borne, une masse informe, une bûche de bois: si la plus faible étincelle de sensibilité peut émouvoir mes organes, non seulement je dois (et je le suis en effet) être satisfait, content au delà de toute expression, mais quand je fais l’énumération de tout ce que Votre Excellence faites pour moi, je ne trouve point d'expression équivalente à vos bontés, si elle le peut être à mon sentiment. Il y a quinze jours que j'ai reçu une bonne pacotille de livres, une caisse remplie de tout ce qui me peut être nécessaire, pour me vêtir de la tête aux pieds, et à présent encore de l'argent! Mais pensez donc que j'ai touché mille roubles à mon arrivée à Irkoutsk. Si j'ajoute à cela que vous avez bien voulu satisfaire à mes impudentes demandes de livres, croyez-vous donc qu'il soit tout à fait impossible de me faire rougir? Je vous assure (faut-il vous le jurer?) que je ne manque de rien; et le commerce de Kiachta une fois en train, nous serons encore bien plus à l'aise. Depuis que j'ai quitté ma maison, j'ai souvent versé des larmes de dépit, de douleur, de rage; ah, combien de motifs et de causes! Celles qui coulent de mes yeux au moment que je vous écris vous en dirai-je le principe? Non, toutes pleines du sentiment qui les fait couler, qu'elles se versent sur votre cœur généreux! Vous le...
    6. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 24 марта 1792 г.
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    Часть текста: trône éternel, il ne parvient par de vœux plus ardents que les nôtres pour la conservation de votre santé. Pourriez-vous en douter? Nous ne vivons que par vous, nous ne respirons que par vous et si le bonheur est jamais ou peut être le prix des souffrances, c'est encore vous qui y mettant fin pourriez être la cause du mien. Mes motifs peut-on dire sont interressés mais si les actions les plus sublimes, si la vertu elle-même n'est pas exempte de ce reproche, si la base de toute action est un motif, si tout effet a sa cause, mon désir de vous savoir bien peut-il être blâmable? non, un sentiment de reconnaissance ne peut mériter la censure. Je remercie infiniment Votre Excellence que vous voulez bien satisfaire à mes demandes de livres; je viens de recevoir la description de Pétersbourg de Georgi. J'aime mieux cet auteur que Hermann, avec sa description de la Russie. Quoique l'une et l'autre ne soient que des compilations, au moins Georgi remplit-il mieux son cadre, et s'il ne se permet point de raisonnement, du moins s'interdit-il le moindre qui puisse être et évite les jugements tronqués, et raconte les choses comme un homme qui n'aurait que des yeux et des oreilles. Mais Hermann reste bien au-dessous de la chose qu'il traite, veut tirer des conséquences, et ses résultats ne sont pas toujours heureux; il voudrait se permettre un raisonnement et il n'ose: on sent le fourbe, et le flatteur se dévoile. Ses mémoires sont souvent faux, du moins pour...
    7. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 4 апреля 1792 г.
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    Часть текста: de les recevoir, il l'est d'autant plus grand que vous vous portez bien, et que votre santé n'a pas été altérée par la mort de votre sœur, surtout par la douleur de l'avoir vu mourir. Je connais votre cœur sensible, et ce qu'il vous en aura coûté. Vous raisonnez fort bien, quand vous dites qu'il faut se faire une raison sur ces choses-là; mais quand celui qui nous quitte, et pour toujours, nous tenait de bien près, vous l'avez senti, malgré tous les efforts que l'on fait pour se posséder, malgré l'empire que la raison veut exercer sur nos affections, nous sentons, malgré le pouvoir qu'elle voudrait s'arroger en s'affublant de tous les motifs possibles, nous sentons, hélas, que nous sommes des hommes. Et pourquoi ne pas rendre un tribut légitime de larmes quand nous sentons que notre cœur est oppressé; pourquoi vouloir devenir insensible? Loin de moi cette fermeté de roche, cette stupeur de l'âme, pour ainsi dire, qui en dénaturant la faculté de cœur la plus admirable, si elle n'est pas la plus admirée, veut y enraciner l'impassibilité. Celui qui n'a jamais senti une larme humecter le bord de sa paupière, est près d'être atroce, il est dur. (Voilà par parenthèse, ce que l'on peut dire des personnes qui n'aiment pas les tragédies). Je me représente comment, assis auprès du lit de la douleur, vous cherchiez à consoler et celle qui se sentait mourir pour alléger ses souffrances, et ceux qui restaient après elle et la larme du cœur s'ouvrait un passage dans vos yeux, je vous révère, monsieur, non seulement comme mon bienfaiteur, mais d'un sentiment plus grand, comme un...
    8. Радищев А. Н. - Воронцову А. Р., 6 февраля 1792 г.
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    Часть текста: à présent de celle où elle était au départ de ma dernière lettre à Votre Excellence. Triste et presque malade, je me nourrissais de douleur; mon âme ne pouvait s'exhaler qu'en plaintes. Aussi votre bonté ordinaire attribuera à cette espèce de spleen passager mes lamentations. Il y a deux jours que j'ai été amplement dédommagé de mon attente... Deux lettres de Votre Excellence et une troisième antérieure à bien d'autres que j'ai déjà reçues; probablement c'est celle dont mr. Laxmann était porteur, car à mon départ d'Irkoutsk il n'y était pas encore. Plusieurs lettres de mes enfants. Enfin je ne puis assez me louer des bontés que Votre Excellence me fait éprouver de la part de mr. le gouverneur-général. Me voilà revivifié, et les ressorts de mon âme remontés pour autant que cela peut l'être. Le chagrin est renvoyé au fond du sac, et Dieu merci, ayant recouvré un peu de bonne humeur, je suis plus tranquille, et ma tête est à sa...